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Remise en place

Thaïlande : un coup d’Etat légitimiste

Un soldat le jour du coup d'EtatSi l’on s’en tient aux clichés, le changement, en Thaïlande, suit des chemins familiers. Sur fond de musique martiale, les chaînes de télévision diffusent des images d’un roi vénéré. Un communiqué laconique fait suite. La loi martiale est décrétée, la constitution abrogée.

Puis, le public offre des roses jaunes et des gâteries aux soldats de faction, ruban jaune à l’épaulette, aux emplacements jugés « stratégiques ». Il se trouve même, à Chiang Mai, un couple de jeunes mariés pour se faire photographier, souvenir unique, devant un blindé stationné en ville.

Sans effusion de sang cette fois, un coup d’Etat a donc eu lieu. Dans la soirée du 19 septembre, priés de rentrer chez eux, les marchands ambulants ont tranquillement rangés leurs attirails et poussé leurs étals sur roues pour regagner leurs domiciles. Avertis par sms, les noctambules en ont fait autant et des soldats sont intervenus pour réduire les bouchons. Aucun rassemblement populaire, pour ou contre, ne s’est manifesté. Les Thaïlandais ont laissé aux autres capitales le soin d’émettre réserves, attentes ou rares désapprobations. Soulagement ? indifférence ?

La capitale est demeurée calme, la vie s’y est poursuivie comme d’habitude avec, grapillé au passage, un jour de congé supplémentaire. Il n’y a eu ni éclats de joie ni colère ni réflexes de panique. Comme la prise du pouvoir par une junte n’a rien de démocratique, les réactions se sont partagées entre ceux qui penchaient entre la thèse des « deux pas en arrière, un pas en avant » et les partisans, plus optimistes, de l’addition inverse. Les regards se sont portés vers le Palais, dont le consentement tacite a incité beaucoup de monde à tourner une page.

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